24 mai 2015 - PONT-SUR-YONNE - Église Notre-Dame
25 mai 2015 - DIJON - Temple protestant
6 juin 2015 - SEIGNELAY - Église
7 juin 2015 - AUXERRE - Cathédrale Saint-Étienne
21 juin 2015 - SAULIEAU - Basilique Saint-Andoche - Concert et programme partagés avec le Chœur de l'école de musique et de danse de l'Auxois Morvan (site de Saulieu)
4 juillet - TALANT - Église Notre-Dame
27 septembre 2015 - SENS - Cathédrale
18 octobre 2015 - SAINT-FLORENTIN - Église
13 décembre 2015 - AUXERRE - Église St-Eusèbe
The sacrifice, cantate pour chœur et orgue – Antonin Tučapsky (1928-2014)
Passions selon Saint-Jean et Saint-Matthieu de Johann Sébastien Bach (1685-1750) : extraits
Deak-Bardos György (1905-1991): Eli ! Eli !
Chœur d’entrée de la Passion selon Saint-Jean
The sacrifice I
Choral 11 de la Passion selon Saint-Jean : wer hat Dich so geschlagen
The sacrifice II
Choral 15 de la Passion selon Saint-Matthieu : Erkenne mich mein Hüter
The sacrifice III
Choral 17 de la Passion selon Saint-Jean : Ach, grosser König
The sacrifice IV
Choral 40 de la Passion selon Saint-Matthieu : Bin ich gleich von Dir gewichen
The sacrifice V
Choral 44 de la Passion selon Saint-Matthieu : Befiehl Du deine Wege
The sacrifice VI
Choral d’entrée du motet Jesu meine Freude
The sacrifice VII
Chœur final de la Passion selon Saint-Matthieu
John Tavener (1944-2013): Song for Athene
Durée : 1 heure 10 environ
En quelques mots…
La Passion du Christ, c’est-à-dire l’ensemble des souffrances et supplices qui ont précédé et accompagné la mort de Jésus de Nazareth, a toujours inspiré les compositeurs.
Fidèle à son projet artistique d’établir des passerelles entre musique ancienne et d’aujourd’hui, Ica Onna recréée ici une Passion dont le socle est la cantate The Sacrifice composée pour chœur et grand orgue par Antonin Tučapsky, compositeur tchèque contemporain, commentée et sublimée par des extraits des 2 Passions les plus célèbres : celles de Saint-Jean et de Saint-Matthieu de Johann Sebastian Bach.
Antonin Tučapsky est l’un des compositeurs et chefs de chœur les plus significatifs originaires de l’ancienne Tchécoslovaquie. Il a vécu en Angleterre à partir de 1975.
Sa cantate The Sacrifice raconte la crucifixion du Christ en utilisant un poème de George Herbert (1593-1633). C’est l’un des rares poèmes à parler de Jésus Christ à la première personne. Même si le poème fait référence à l’amour du Christ pour l’Homme, The Sacrifice met surtout en exergue la condamnation des hommes, l’incrédulité de Jésus devant sa mort prochaine, et son amertume. La souffrance du Christ revient sans cesse par ce refrain lancinant : Was ever grief like mine ? (Y a-t-il jamais eu un chagrin comme le mien ?)
Sur les 5 passions qui auraient été écrites par Johann Sebastian Bach, deux seulement nous sont parvenues. La Passion selon Saint-Jean est considérée comme étant plus réaliste, au rythme plus rapide et de nature plus angoissée que la Passion selon Saint-Matthieu, plus intériorisée et résignée. Mais à l’époque de Bach, la mort était moins une peur et une douleur qu’un espoir et une joie de rejoindre le Christ. C’est cette atmosphère que l’on va retrouver dans nombre de ses chorals.
Les chorals sont des cantiques simples destinés à être chantés en chœur par les fidèles. On en retrouve essentiellement dans l’œuvre de musiciens allemands comme Dietrich Buxtehude, Johann Sebastian Bach ou Georg Philipp Telemann. Ils constituent un élément important de la réforme luthérienne, permettant par leur simplicité à la foule de participer à l’office (ce qui n’était pas possible avec les chants grégoriens, trop difficiles). Luther (1483 - 1546) a d’ailleurs écrit plusieurs mélodies et textes de chorals.
Johann Sebastian Bach a porté l’art du choral à son apogée, et en est reconnu de nos jours comme le maître incontesté. Partant d’une mélodie (souvent déjà existante, parfois composée pour l’occasion) ou d’un chant grégorien, son génie s’exerçait dans l’harmonisation autour de la première voix (le cantus firmus, c’est-à-dire le chant que l’auditeur perçoit le mieux, généralement porté par les sopranos), c’est-à-dire l’ajout des trois voix inférieures (alto, ténor et basse). Bach a composé un nombre très important de chorals, en général pour des chœurs à quatre voix, mais aussi parfois pour des instruments polyphoniques comme l’orgue. Certains chorals prennent chez Bach une dimension bien supérieure à la forme originelle voulue par Luther, et ils constituent des piliers pour nombre de ses grandes œuvres, et notamment dans ses Passions.
Le compositeur anglais John Tavener ((1944-2013) clame être le descendant direct du compositeur du XVIe siècle John Taverner. Son œuvre est très influencée par de nombreuses religions, et principalement la religion orthodoxe. On compare souvent Tavener à Arvo Pärt pour leur tradition religieuse commune. Il viendra conclure ce concert par son « Song for Athene » plein d’espoir et de douceur. Ecrit à l’occasion du décès d’une jeune femme Athene, cette œuvre est devenue mondialement connue depuis qu’elle a été chantée lors des funérailles de la princesse de Galles Diana.
Que des vols d’anges chantent cela pour ton repos
Rappelle-toi de moi, O Seigneur, quand tu arriveras dans ton royaume
Donne le repos, O Seigneur, à ta servante qui s’est endormie
Le chœur des Saints a trouvé la source même de la vie et la porte du paradis
La vie : une ombre et un rêve
Pleurer sur la tombe engendre le chant : Alleluia
Venez, profitez des récompenses et des couronnes que j’ai préparées pour vous
Les chanteurs
Soprani : Lucie Rancillac, Amélie Poirier, Louise de la Celle, Pasquale Mourey
Alti : Annick Condaminet, Sylvie Grupe, Florence Dejaune, Laura Zimmermann
Ténors : Patrick Colas, Francis Colas-Adler, Alain Rigaut, Gilles Cornu
Basses : Pierre Fourcault, Christian Thomassin, Olivier Payen, Marc Bellot, Pierre-Etienne Bréguet
Professeur de technique vocale Pasquale Mourey
Pianiste accompagnatrice Anne Makarenko
Grand orgue Paul Parsons
Direction musicale Bruno Rastier